Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome II.djvu/313

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» II dit ensuite que la question n’est point tant de sçavoir si ce sont de veritables coquillages de mer, puisqu’il est impossible d’en douter, que de déterminer par quelle voie ou quel événement ils se trouvent insérés & attachés à nos pierres, les uns étant d’opinion que cela s’est fait par la mer même, les autres que ces coquilles & ces poissons étant nés en quelques fleuves ou lacs d’eaux sallées, ils ont été par quelques inondations particulières, ou même par quelque canal souterrain qui auroit conduit les eaux de la mer dans des endroits très-éloignés d’elle, portés au lieu où ils se trouvent ; mais il ajoûte que l’une & l’autre de ces opinions lui sont égales.

» Il retourne ensuite à la pétrification de ces coquillages, & combat l’opinion contraire de Guilandino dans sa cent dix-septiéme Lettre, lequel s’efforce de prouver que dans les entrailles de la terre & où aucun air ne peut entrer, il s’engendre des animaux, & que les coquillages & arrêtes de poissons Marins