Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome II.djvu/324

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que, ne ressemble point aux mêmes parties en l’état qu’elles seroient si le fer les avoit séparées du corps, ou qu’elles en eussent été arrachées par quelques autres accidents ; mais que la partie manquant du membre est revêtue de peau & unie comme le reste du corps ; qu’il devroit en être ainsi des morceaux de coquillages ou d’arrêtes de poissons qui se trouvent pétrifiés dans les pierres, qui devroient être arondies par les bords comme le reste du coquillage, ou de l’os du poisson ; qu’au contraire ces extrémités portent les marques de la rupture & du brisement fait des autres parties du coquillage, ou de l’os, preuve sans réplique qu’elles ont été véritablement brisées par violence, & dans une situation & un état différent de ceux où on les trouve ; ce qui s’explique mieux par la vue que le discours ne peut le faire connoître & sentir.

Qu’il se trouve, par exemple, en certaines pierres dont il rapporte la figure, des coquillages hérissés de pointes dans la mer, auprès desquels ces pointes ou partie d’elles séparées du petit