Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome II.djvu/348

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lent tellement, tant par les vents que par l’agitation des vagues, qu’avec grande raison on peut dire, (comme aussi on le dit communément,) qu’il n’y a chose sur terre, dont il n’y ait en la mer, & que même il y a plusieurs choses en la mer qu’on ne sçauroit trouver ni en l’air ni sur la terre : car non-seulement on y trouve des poissons faits en forme de bêtes terrestres ; mais aussi on y trouve les formes & figures de plusieurs choses inanimées, comme des raisins, & même des concombres terrestres. Pourquoi il ne faut pas s’étonner de voir de petits poissons à écailles, ayant le mufle fait à mode de têtes de chevaux.

Livre 4. Chapitre 13. Philemon dit que ceux de Dannemarc appellent Morimazara, c’est-à-dire mer morte, toute cette mer de Poméranie & de Prusse, depuis Dannemarck jusques au cap Dagherot, ou Rivalia qui est ès côtes de Lislant. Erophon Circision dit qu’il y a une grande Isle sur cette mer qu’il appelle Bathia. Il y a aussi les isles Ioniennes, où les Insulaires se nourrissent seulement d’œufs, d’oiseaux