Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome II.djvu/38

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de la coquille appellée Musicale est figuré, sont de véritables notes de Musique : ou de juger que des coquillages insérés dans une masse de pierre, lesquels je reconnois par mes yeux être absolument semblables à ceux de la mer, sont véritablement des coquillages qui en sont venus, & qui par quelque accident se trouvent insérés & pétrifiés dans la substance de ces pierres. J’ai vû, continue-t’il, dans les Cabinets de divers Princes & Grands Seigneurs des pierres dans lesquelles on prétendoit me faire remarquer des représentations d’hommes, d’animaux & de paysages ; mais je n’en ai jamais trouvé une seule parfaite. Je crois bien que la pierre dans laquelle les Anciens s’imaginoient trouver le portrait de l’Empereur Galba, celle que Carnéades soutenoit renfermer l’image de Panisque, celle qui contenoit, disoit-on, la juste représentation du mont Parnasse, & que Pyrrhus portoit au doigt, avoient quelque rapport aux figures qu’on pensoit y remarquer. Mais je ne croirai jamais que sans le secours de l’art