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Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/174

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sa ferme, au moment où il allait en toucher les revenus territoriaux, acheva sa ruine.

Lors de la reprise de nos établissements, en 1765, une commission, nommée par la Compagnie, s’occupa de liquider la gestion de cet extraordinaire créancier qui se trouvait ruiné à plat, sans avoir voulu abandonner son service. Comme toutes les commissions administratives, celle-ci paraît avoir procédé avec la plus sage lenteur. Au bout de huit années (4 septembre 1773), le Conseil supérieur de la Compagnie des Indes, ouï son rapporteur, décidait que Ramalinga ne serait obligé de payer ses créanciers qu’après la liquidation définitive de ses comptes avec ladite compagnie, et elle faisait défense auxdits créanciers d’exercer aucune contrainte vis-à-vis de l’intéressé.

Ramalinga n’en était donc plus à réclamer son dû, mais à implorer la protection de la France pour ne pas être exécuté et emprisonné comme débiteur insolvable. Il n’avait gagné, à nous servir, que le droit de porter la grande canne à pomme d’or, insigne honorable et recherché pour son excessive rareté. Cinq années s’étaient écoulées depuis qu’il avait remis à la Compagnie ses pièces de comptabilité, et à