d’ailleurs été doublé, car, la veille même, nous avions pu assister au magnifique spectacle de la grande danseuse de Tanjore, chez l’administrateur de la pagode de Villenour.
Gonguilam Sandiramourty, en effet, continue de marier le petit couple que j’avais vu s’avancer en palanquin, il y a plus d’un mois, dans la splendeur des feux de Bengale. La soirée de danse à laquelle nous fûmes conviés continuait la série des fêtes que l’aimable et fastueux Hindou donne depuis des semaines. Souffrez donc que, négligeant, ne fût-ce que pour un temps, le fallacieux et infortuné Sandirapoullé, je vous entretienne de la bayadère de Tanjore.
Le vaste salon blanc de l’étage, éclairé par des lampes et des lustres sans nombre, paraît encore plus grand tant il est nu et vide. Les invités arrivent lentement et nous sommes parmi les premiers. Au fond, sur un canapé noir, somnole le minuscule marié entre deux autres enfants, pareils à des marionnettes coiffées de calottes à broderies, costumées d’oripeaux à paillettes. Une ligne de fauteuils est disposée en avant. Nous prenons place. Au milieu de la pièce, la bayadère s’avance ; les