Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/18

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ignorer des principes fondamentaux de leur religion, et d’en déformer, de bonne foi, les détails. Aussi bien les savants paraissent-ils s’être décidés à étudier la théogonie indienne hors de l’Inde elle-même, à moins qu’ils n’appartiennent à cette catégorie d’esprits à la fois ingénus et curieux qui se complaisent à interroger sur place les « pandits » et autres imposteurs de bazar tenant boutique de révélations conformes au désir des étrangers.

Le lecteur ne trouvera donc rien sur les thaumaturges et la magie, sur les mystères « hiératiques », dans les pages qui suivent. Il y trouvera, par contre, des renseignements sur la nature des pays parcourus, leur configuration, leurs populations et leurs mœurs, et aussi sur leur flore et leur faune. Les oiseaux du ciel et les bêtes de la terre m’ont toujours arrêté, au moins autant que l’homme lui-même. Obligé de donner, dans ce voyage, une part quasi égale à l’art, à l’archéologie et à l’histoire naturelle, j’ai dû visiter des régions extrêmement différentes