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Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/182

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danseuse revient en avant, les plis se referment, comme par le jeu de quelque ressort mystérieux.

Mais l’amour des dieux est inconstant et fugace : Krishna a trompé toutes les femmes, même sa favorite Radah. L’amante abandonnée s’arrête, tord ses bras, chancelle. Ses traits décomposés crient la douleur sous laquelle elle succombe, jusqu’à ce que, se laissant aller à la renverse, elle nous donne, ployée en arc, l’illusion que sa nuque où brille un médaillon d’or, rejoint les crotales qui sonnent à ses talons.

Elle s’est redressée soudain. Sur son visage convulsé par la colère, on croit voir couler des larmes. Ses yeux flamboient, à faire pâlir les feux que jettent les saphirs de son bandeau. Elle objurgue, conjure, menace ; mais ce n’est que pour mieux affirmer sa soumission. Les plaintes les plus douces se pressent sur ses lèvres avides, où la haine ne peut remplacer l’amour.

Tous, maintenant, elle nous prend à témoin de sa disgrâce. Mieux encore, elle tente de nous séduire, et s’adresse successivement à chacun. Ses regards enflammés, son sein superbe qui s’enfle au gré de ses soupirs, ses bras