Il est arrosé grâce à un puits artésien creusé en 1899 et qui fournit jusqu’à trois cents litres d’eau par minute. Ses allées sont plantées de grands arbres : manguiers, acacias, porchers à fleurs jaune (Thespesia populnea), flamboyants à fleurs écarlates (Poinciania regina), multipliants (Ficus obtusifolia et indica) dont les racines adventives, descendant des branches, forment autour du tronc principal des séries de colonnes enchevêtrées. Ces racines aériennes manquent au figuier sacré (Ficus religiosa), l’arbre consacré à Vishnou, et dont les feuilles sont celles du tremble.
Des haies vives entourent les parterres et les pépinières où l’on élève toutes sortes de plantes, parmi lesquelles la vanille est l’objet de soins tout particuliers. Près de vingt-sept ares sont affectés à sa culture sous la direction du pharmacien en chef de la colonie. Mais ce fonctionnaire est entravé par un Conseil municipal où on lui marchande les subventions en s’étonnant que cette culture n’ait pas donné de bénéfices dès la première année. L’Hindou, qui n’est jamais pressé quand il s’agit des affaires d’autrui, se montre ici extraordinairement impatient et soupçonneux, d’autant qu’on lui a donné une