Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/290

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ordre peuvent ajouter à la noblesse de l’attitude, concourait à orner ce rajah que le gouvernement britannique garde en chartre privée dans l’ancienne résidence des derniers descendants de Tippou-Saïb. Le colloque, entre l’assistant-collecteur du district et le souverain pensionnaire de la couronne, me parut, à ce que j’en pus saisir par mon trucheman Cheick-Iman, absolument dénué d’amitié. Le nez baissé, le tchatria interné écouta l’allocution du représentant de l’autorité. Puis il nous salua, plus bas qu’il n’était nécessaire, et rentra sous son mandapam, toujours suivi par son « ministre » et quelques dignitaires qui me firent l’effet d’être plutôt ses gardiens.

Ainsi me fut-il donné de voir le type traditionnel du radjpoute abruti par l’ivrognerie et tombé en tutelle du « Civil Service », qui lui ménage moins les réprimandes et les punitions que l’argent. Il y aurait un livre à écrire sur les roitelets besogneux, descendus au plus bas degré de l’abjection, et que l’Angleterre doit prendre en garde jusqu’à ce que l’intempérance et les autres excès les envoient dans le paradis de Çiva, au défaut de celui d’Indra où n’étaient admis que ceux de leurs ancêtres tombés les