Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/313

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fortune meilleure à Genji. Là dorment aussi des trésors sous une pierre en façon de carapace de tortue où sont gravés le bélier d’Agni, l’arc et les cinq flèches de Rama, d’autres signes encore. J’ai repéré la place au mois de décembre 1880. Depuis plus de vingt ans, j’ai gardé mes notes, proposé plusieurs fois au gouvernement de m’envoyer en mission dans ce bon district, sans succès d’ailleurs. Il n’est que de savoir attendre. Après avoir parcouru la Malaisie, pour la seconde fois d’ailleurs, étudié méthodiquement certains points de l’Éthiopie, de l’Arabie et du Sind, touché au Bélouchistan, me voici derechef dans l’Inde dravidienne. Quinze jours encore et je reverrai Genji, commencerai mes fouilles ! Un cinquième seulement de siècle aurait-il changé à ce point les vieilles ruines où courent les Iroulaires, chasseurs d’abeilles, que je n’y retrouverais point mon petit vimana perdu dans la brousse, à mi-hauteur du Rajahghiri, et aussi la pierre qui simule une carapace de tortue, et une autre, continuant l’alignement, où se remarque l’emblème mystérieux de la hache !

Mais, pour aujourd’hui, nous en avons fini avec l’archéologie. L’assistant collecteur m’emmène au tribunal ; là, il doit interroger des