Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/41

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tions aux spécialistes qui veulent bien les étudier. Plus d’une fois j’ai reçu, à Paris, un envoi venant de quelque musée du fin fond de l’Inde, avec prière de déterminer les insectes qui voyageaient ainsi en quête d’un état civil. Malheureusement, le dernier conservateur du musée de Colombo, qui était un bon zoologiste, est mort récemment, et son successeur est en Europe. Je dois donc me contenter de regarder les objets en « simple public ». Cependant, un gardien indigène, qui paraît assez intelligent, m’accompagne, son carnet et son crayon à la main, et prend note de tout ce que je lui signale.

Vous devez comprendre avec quel amour j’ai examiné les cicindélides. De ces coléoptères, j’ai vu là une assez jolie suite. Je reconnais les étiquettes de la main du docteur Walter Horn, le savant entomologiste de Berlin. Mon actif confrère m’a partout devancé. Parcourant les villes et les déserts, gravissant les montagnes, il a chassé les cicindèles sur tout le globe, visité toutes les collections publiques et privées. Après lui, il n’y a plus qu’à glaner. Mais je ne perds pas courage. Dans une des boîtes vitrées, sous mes yeux, s’étalent quelques superbes Ci-