qui tranchent si heureusement sur le vert luisant de leurs feuilles opposées et de leurs rameaux tétragones. Ces plantes proviennent de l’Amérique tropicale. Aucun insecte cinghalais ne m’a paru les rechercher, à l’exception, peut-être, d’une coccinelle (Verania discolor) dont la dispersion géographique considérable semble indiquer une grande facilité à s’accommoder de tous les régimes. Sans doute le petit coléoptère aphidiphage trouve-t-il là quelques pucerons égarés. Mais un hôte assurément beaucoup plus curieux des Lantana est une petite araignée (Sphecolypus taprobanicus), qui appartient à un groupe exclusivement néo-tropical et qui a, sans doute, été transportée en Asie avec ces végétaux. La ressemblance du Sphecotypus avec une fourmi est telle que les meilleurs chasseurs s’y sont souvent trompés. Notre savant ami Eugène Simon découvrit cette araignée, à Kandy même, il y a plusieurs années. J’ai eu la bonne fortune de l’y retrouver.
Mais ce que cet excellent observateur ne put prendre, — et je n’ai pas été plus heureux que lui, — c’est la remarquable mygale (Pœcilotheria fasciata) que les Cinghalais nous offrent toujours en vente avec leurs tableaux de papil-