Souprayachetty, vaut a lui seul cinq mille roupies, soit huit mille francs. Le travail en est beau. Les reliefs des muscles sont théoriquement traités en ornements, en gouttelettes, en larmes, en tores, comme dans les animaux assyriens. D’ailleurs, toutes ces bêtes sacrées sont établies sur des types primitifs et qui ne varient point. Les canons antiques sont toujours scrupuleusement observés. À droite du taureau est un paon en bois sculpté et peint, de teintes vives et tranchées, rutilant, irisé, superbe. Celui-là ne vaut pas le fameux paon d’or fin qui servit de trône au Grand Mogol Shah-Jahan et dont la queue éployée formant dossier était constellée d’émeraudes, de diamants et de saphirs ; il ne vaut pas non plus le paon d’orfèvrerie que les Anglais prirent à Hyder-Ali, le père de Tippou-Saïb, l’usurpateur pillard dont le nom est encore en abomination parmi les Hindous du sud. Quand mon ami Soupou me parle d’Hyder-Ali, on dirait que la peur le tient de voir l’antique tyran du Maïssour apparaître dans son hôtel pour s’emparer de ses meubles.
À gauche du taureau de Çiva, voici une perruche gigantesque, pareillement peinte et sculptée, mais d’un travail assez médiocre. Je