Page:Mairan - Lettre de M. de Mairan écrite le 18 février 1741 sur la question des forces vives, 1741.djvu/21

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vers le côté du plus fort : que ces effets conſiſtent à doubler celui qu’auroit produit le ſimple choc en des matieres non élaſtiques : que ſi l’on veut conſiderer ſéparément tous les effets du choc des corps à reſſort, en ſommant comme poſitif ce qu’ils donnent dans les deux ſens contraires, il ne faut nullement attribuer la nouvelle Force qui ſemble en réſulter dans la nature, & qui ſe manifeſte par le choc, à l’énergie du corps choquant, comme s’il ne faiſoit que la tranſmettre au choqué, mais à un principe étranger de Force, où la produite en apparence étoit déja, & d’où elle part ; en un mot, à la cauſe Phyſique quelconque du reſſort, dont le choc n’a fait que déployer l’activité, & abbattre, pour ainſi dire, la détente, &c. Il ſeroit inutile de s’étendre davantage ſur des Remarques dont les principes ont été ſuffiſamment indiqués dans ma Diſſertation ; & je veux autant qu’il eſt poſſible, ne me pas écarter de votre point de vûë.

Mais ce qui ſurprend ici, & à quoi l’on n’auroit pas cru devoir s’attendre, c’eſt que cet Argument tranchant, qui dans le §. 577. ne laiſſoit aucun lieu aux ſubterfuges, en va