Page:Maire - Manuel pratique du bibliothécaire.djvu/400

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Papier vélin. — Papier fort, sans grain apparent, très blanc et aussi satiné que possible. Il sert pour le tirage des gravures sur bois. Les caractères typographiques ressortent admirablement sur lui, malheureusement il se pique facilement sous l’influence de l’humidité ; il est aussi bien moins solide que le vergé. Il existe encore du papier vélin fait à la forme qui, au lieu de vergeures et de pontuseaux ne comporte qu’un tissu métallique simple.

Papier vergé. — Le vrai papier vergé, fait avec n’importe quelle pâte, mais surtout celle de chiffes, est fabriqué à la main et laisse voir par transparence les pontuseaux et les vergeures, mais avec des irrégularités légères qui proviennent de l’accumulation de parcelles de pâte. Ce papier se prête bien au tirage des épreuves en taille-douce, il est fort et résistant. Le faux vergé n’est que du papier à pâte continue, mais qui, encore fraîche, passe à travers des cylindres à canelures minces et étroites, transversales pour les vergeures, circulaires pour les pontuseaux.

Papier Whatman. — Il existe sous deux formes : à grain fin et à pâte solide, il sert alors à l’impression des ouvrages de luxe ; pour dessiner, le papier est un peu spongieux, à pâte molle faite avec des chiffons de coton. Ces papiers sont fabriqués exclusivement en Angleterre, à Maidstone par MM. Balston. Les dimensions du Whatman pour aquarelle sont généralement grandes et comprennent les demy, médium, royal, et vont jusqu’à l’impérial, au double-éléphant, au creswick au harding et au cartridge le plus grand de tous : 0 m. 76 sur 1 m. 20.

Les papiers blancs peuvent se diviser en deux catégories : celui sur lequel on écrit ou dessine, et celui qui sert à l’impression, D’après le tableau suivant, comprenant la dénomination du papier, ses dimensions en pouces et en lignes, son poids ainsi que son usage, on aura un aperçu de tous les papiers existant en France.
Bibliogr. — Briquet : Premiers papiers en Occident et en Orient du xe au xive siècle [Mémoire des antiquaires de France, t. xi.vi, 1S86, pp. 133-205 . — Mortet (V.) : Le papier (Revue des bibliothèques, I, 1891. pp. 195 et s. — Le même : Le papier au moyen âge, d’après les plus récentes recherches, Ibid., II, 1892, p. 319 et s.). — La Papeterie (Bulletin officiel de Li Chambre des papiers en gros et revue technique de Vindustrie du papier; directeur, Ch. Lhomme, 1894, gr. in-8°, n° 2,9, 11, 17, 19). — Hertzberg (W.) : Analyse et essais des papiers suivie d’une étude sur les papiers destinés à l’usage administratif en Prusse, par C. Hofman, trad. par G.-E. Marteau, Paris, 1894, in-8°. — Passerat (A.-L.) : Barème complet pour papeterie à V usage des fabricants, marchands de