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Page:Mairet - Marca.djvu/242

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CHAPITRE XVIII


Pierre, peu de jours après l’installation de Marca, prit un grand parti. Il résolut de faire appel à la conscience de madame de Schneefeld. Il se disait que ce monstrueux abandon ne pouvait être un abandon absolu. Sans en rien dire, il se décida à faire une démarche auprès d’elle. Il était bien sûr de lui-même, il serait éloquent, il finirait bien par faire comprendre à cette femme tout l’odieux de son action, odieux qui retomberait sur elle-même… Il avait encore la naïveté de ses vingt-cinq ans.

L’hôtel du Parc Monceau lui parut terriblement imposant avec sa belle entrée, où les voitures pouvaient évoluer au milieu des massifs de verdure. La maison était un peu surchargée d’ornements ; mais elle lui semblait d’autant plus splendide ; le miroitement des serres le faisait cligner des yeux. En imagination il vit Marca bien à son aise au milieu de tout ce luxe, et il se rappela qu’il l’avait