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Page:Mairet - Marca.djvu/261

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possession du petit pavillon, tout pimpant, propre et gai ; les meubles qu’on apportait là, malgré les housses qui les couvraient, laissaient voir leur richesse. Marca, au milieu de ses tristesses, n’avait pu s’empêcher de comparer les deux prises de possession, celle de la mansarde et celle du pavillon.

À ce moment un monsieur était arrivé, le nouveau locataire sans doute. Marca sentit battre son cœur et se pencha pour mieux voir : le jeune homme se retourna, et jeta un coup d’œil aux différents corps de bâtiments dont il était entouré. Ah ! elle ne s’était pas trompée… Celui qui venait prendre possession du pavillon, c’était Maxime !

C’était le dernier coup. Que faire ? Chercher un nouveau logement ? Il ne pouvait en être question, son dénuement absolu s’y opposait. Vivre ainsi à quelques pas de Maxime, être exposée à des rencontres continuelles… Ah ! cela était affreux ! Mais, au moment même où elle pensait cela et se le disait, il y eut pourtant en elle un élan de joie insensée qui lui fit peur.

Elle aimait toujours Maxime ! Il était pour elle tout son passé, tout son bonheur. Alors, ayant tourné la tête, elle se vit au milieu de cette misère qu’elle haïssait. Elle se révoltait à la fin, elle voulait sa part de bonheur !

— Maxime ! Maxime !… cria-t-elle à demi folle.