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Page:Mairobert - Anandria, ou Confessions de Mademoiselle Sapho, 1789.djvu/133

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dont une petite porte donnoit dans mon anti-chambre, & lui indiquai comment, en ſe coulant derriere un paravent placé exprès, il pouvoit facilement gagner l’eſcalier. J’ouvre enſuite & faiſant ſigne à celui que j’introduis de garder le ſilence, je le mene dans mon appartement. Là je lui rends compte à voix baſſe, de la raiſon de ce myſtere, que je fonde ſur l’appréhenſion qu’il n’ait été apperçu de quelque Eſpion de Monſeigneur & ſuivi dans l’eſcalier. Je reſſors comme pour vérifier ce ſoupçon, mon objet étoit de favoriſer l’évaſion du précurſeur en cas qu’il ne ſût pas encore parti dans ce moment. J’entends la porte ſe refermer ; je ne doute plus de ſon départ & je rentre. Point du tout, le curieux impertinent avoit bien pouſſé la porte, mais du dedans, il étoit revenu dans ſa cachette, afin d’obſerver les manœuvres du Prélat en poſture & de s’en amu-