Page:Mairobert - Anandria, ou Confessions de Mademoiselle Sapho, 1789.djvu/31

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chacune des extrêmités de l’ovale eſt une eſpece de petit autel qui ſert de poële qu’allument & entretiennent en dehors les gardiennes. Sur l’autel, à droite en entrant, eſt le buſte de Sapho, comme la plus ancienne & la plus connue des Tribades ; l’autel à gauche, vacant juſques-là, devoit recevoir le buſte de Mlle d’Eon, cette fille la plus illuſtre entre les modernes, la plus digne de figurer dans la ſecte Anandrine ; mais il n’étoit point encore achevé, & l’on attendoit qu’il ſortit du cizeau du voluptueux Houdon. Autour, & de diſtance en diſtance, on a placé ſur autant de gaîne, les buſtes des belles filles grecques chantées par Sapho comme ſes compagnes. Au bas ſe liſent le nom de Theleſyle, Amythone, Cydno, Mégare, Pyrrine, Andromede, Cyrine, &c… Au milieu s’éleve un lit en forme de corbeille à deux chevets, où repoſent la Préſidente & ſon éleve : autour du ſallon, des