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Page:Mairobert - Anandria, ou Confessions de Mademoiselle Sapho, 1789.djvu/53

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l’ai préſentée, dans la fondation du college des Veſtales & des colleges religieux du ſexe, qui lui ont ſuccédé & ſont en honneur aujourd’hui dans notre rite. Il faut l’avouer, notre ſociété, dont il s’agit en ce moment, ma chere fille, n’a pas ce dégré de mérite ; elle n’a pour principal & unique but que le plaiſir ; mais, pour l’obtenir, il y a une marche, des moyens, des obligations, ou, pour tout dire en un mot, des devoirs à remplir. Les uns tendent à la conſervation de la ſociété, car ſans elle, les effets manqueroient ; les autres à en maintenir l’harmonie, car dans le trouble & le déſordre on ne jouit point, ou l’on jouit mal ; les derniers à l’étendre & à la propager, car rien de bien fait ſans ce goût, cette ferveur, ce zele, qui, ſemblable à l’élément dont vous avez l’image ſous les yeux, toujours en activité gagne & abſorbe tout ce qui l’environne.