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Page:Mairobert - Anandria, ou Confessions de Mademoiselle Sapho, 1789.djvu/90

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les rendre juſqu’à mon dernier ſoupir, à être votre eſclave : mais c’eſt tout ce que je puis faire, & je renonce autrement à tous vos bienfaits. Au ſurplus vous voyez que je n’ai point fait un choix indigne, & dont vous ayiez à rougir. C’eſt le ſort de mon ſang de s’enflammer pour vous : j’ai paſſé des bras de la mere dans ceux du fils… Mon fils ! qu’entends-je ? répond avec fureur Mad. de Furiel, jetant un regard terrible ſur Mille. Eſt-ce que le ſcélérat auroit eu l’impudence d’imaginer une pareille fable ? Mon fils ! un vil coëffeur… ! „ A ces mots Mille, ſentant qu’il n’y avoit plus à reculer, que tout le myſtere étoit dévoilé, ſans lui répondre, ſe précipite à mes genoux, convient de ſa ſupercherie, m’en demande pardon, la rejette ſur la crainte de me déplaire par un nom obſcur & ſa profeſſion d’artiſan ; cherche ſon excuſe dans