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liv. v.
AGRICULTURE FORESTIÈRE : DE L’ESTIMATION DES FORÊTS.


Je prends dans la même table, vis-à-vis la 4e année, le nombre 
124
Je le multiplie par le prix de l’hectare en maturité, ci 
560 f.
7440
620
Produit 
69,440

Je retranche 3 chiffres sur la droite du produit, et j’ai la somme de 69 fr. 44 c. pour la valeur de l’hectare de 4 ans.

Ces 2 résultats obtenus avec tant de facilité sont identiques avec ceux auxquels nous étions parvenus péniblement par la voie du calcul arithmétique. Ils nous paraissent suffire, quant à présent, pour indiquer la manière de se servir de nos tables.

Nous n’avons dressé, pour l’évaluation des taillis, qu’une seule suite de tables calculées sur le taux de 4 p. 100 : d’autres tables à 5 et 3 p. 100 eussent été tout-à-fait inutiles ; le taux de l’intérêt, ainsi que nous l’avons établi dans le Manuel déjà cité, n’a presqu’aucune influence sur l’évaluation des superficies, tandis que son action est au contraire extrêmement marquée dans l’estimation des sols. Une autre considération non moins concluante, c’est que la progression de l’intérêt à 4 p. 100 est celle qui coïncide le plus exactement avec la progression matérielle des taillis. D’où nous tirons cette conséquence, que le recru d’un bois doit être estimé sur l’échelle de 4 p. 100, quel que soit d’ailleurs le taux de l’évaluation du fonds.

Les tables suivantes commencent par celle de l’aménagement à 10 ans, et finissent par celle de l’aménagement à 40 ans. Les âges intermédiaires n’y figurent que de 2 ans en 2 ans ; c’est-à-dire que nous en avons exclu les âges de 11 ans, 13 ans, 15 ans, etc. Notre motif a été que peu d’aménagemens ou de systèmes d’exploitations sont réglés en périodes impaires, et que, dans cette hypothèse même, l’application de nos tables n’en serait ni moins utile, ni moins commode ; le seul soin particulier à prendre dans cette circonstance, consisterait à isoler la dernière coupe, pour l’évaluer distinctement, et à considérer la pénultième coupe comme exploitable, afin d’en faire le point de départ de l’estimation de toutes les autres fractions de l’aménagement. Dans une exploitation composée de 25 coupes annuelles, le recru de 24 ans peut être regardé comme mûr, tout aussi bien que celui de la coupe suivante, et peut être évalué tout aussi exactement d’après ses produits actuels : l’estimation par induction n’est indispensable que pour les recrus encore éloignés de l’époque de maturité.

En jetant les yeux sur ces tables, on voit que la coupe en exploitation est la première de chaque série ; son âge et sa valeur actuelle sont exprimés par zéro. Nous avons supposé partout le produit de cette coupe égal au nombre 1000, comme nous l’avons fait dans les tables des valeurs du sol ; et c’est ce qui explique le retranchement de 3 chiffres dans tous nos résultats.

[8:2:2]

§ ii. — Tables pour l’évaluation des taillis en croissance.

(Le taux de l’intérêt étant de 4 pour 100.)