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Page:Maistre - Lettres à un gentilhomme russe sur l’Inquisition espagnole, 1846.djvu/178

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une certaine ironie étouffée qui lui appartient particulièrement : « Concluons après tout que, non seulement le Christianisme vit des miracles à son origine, mais que de nos jours même aucun être raisonnable ne peut y croire sans un miracle ; la raison seule est impuissante pour nous en démontrer la vérité, et tout homme, que la foi détermine à le croire vrai, a la conscience d’un miracle continuel qui s’opère en lui, et qui renverse dans son esprit tous les principes de la droite raison, en le déterminant à croire ce qu’il y a de plus contraire à la coutume et à l’expérience [1]. » Cependant cet homme a vécu tranquille au sein de l’aisance et de toutes les distractions accordées au talent ; ce qui prouve déjà qu’en Angleterre comme ailleurs, les toiles d’araignées (dans ce genre du moins) n’arrêtent que les moucherons.

Mais il y a plus : les honneurs accordés à la

  1. Hume’s Essays, tom. III, An inquiry, etc., sect. X, of miracles.