Page:Maistre - Lettres à un gentilhomme russe sur l’Inquisition espagnole, 1846.djvu/199

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de les perfectionner ou de les corriger. Je serai extrêmement satisfait, monsieur le comte, si j’ai pu arracher quelques préjugés de votre esprit ; demain peut-être vous me rendrez le même service. Les hommes échangent trop souvent des erreurs. Je ne demande pas mieux que d’établir avec vous un commerce tout opposé. Ce noble échange ne mortifie personne ; chacun se réservant, en demandant ou recevant ce qui lui manque, d’offrir à son tour quelque chose qui manque à l’autre ; les têtes sont comme les terres : non omnia fert omnia tellus.

Je suis, etc.

Moscou, 15/27 septembre 1815.

PHILOMATHE DE CIVARRON.