Page:Maistre - Lettres à un gentilhomme russe sur l’Inquisition espagnole, 1846.djvu/29

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qui sont tout à la fois ecclésiastiques et royaux, en sorte que si l’un ou l’autre de ces pouvoirs venait à se retirer, l’action du tribunal se trouverait nécessairement suspendue [1].

Il plaît au comité de nous présenter ces deux pouvoirs en équilibre dans les tribunaux de l’Inquisition ; mais vous sentez bien, monsieur, que personne ne peut être la dupe de ce prétendu équilibre : l’Inquisition est un instrument purement royal ; il est tout entier dans la main du roi, et jamais il ne peut nuire que par la faute des ministres du prince. Si la procédure n’est pas régulière, si

  1. El inquisitor, en virtud de las bulas de S.S., y el rey en razòn de las que le competen por el poder real, constituyen la autoridad que arregla y ha arreglado los tribunales de la Inquisiciòn ; tribunales, que a un mismo tiempo son eclesiàsticos y reales : cualquer poder de los que no concurra interrumpe necesariamente el curso de su expediciòn. (Ibid. pag. 36.)