Page:Maistre - Lettres à un gentilhomme russe sur l’Inquisition espagnole, 1846.djvu/54

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de nommer, de suspendre, ou de renvoyer les inquisiteurs, et qu’ils n’ont d’ailleurs rien à craindre de l’Inquisition, qui n’est terrible que pour leurs sujets [1]. »

Je prends acte de cet aveu formel du comité, pour rendre la question absolument étrangère au sacerdoce ; et si quelque chose manquait à l’aveu que je viens de rappeler, vous pourriez lire ailleurs, dans le même rapport, un passage remarquable, où le rapporteur du comité observe qu’on ne trouvera dans aucune bulle des papes que le conseil suprême ait droit d’expédier les affaires en l’absence du grand inquisiteur ; ce qu’il fait cependant sans aucune difficulté, d’où le rapporteur conclut très justement que les conseillers agissent dans ce cas, non

  1. Porque son (los reyes), en todos caso, los arbitros de suspender, nombrar y revocar a los inquisitores, etc., pag. 69.