Page:Maistre Xavier de - Oeuvres completes, 1880.djvu/189

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Chapitre XXV

Une autre fois, conduit par mes rêveries, je me trouvai par hasard à l’enlèvement des Sabines. Je vis avec beaucoup de surprise que les Sabins prenaient la chose tout autrement que ne le raconte l’histoire. N’entendant rien à cette bagarre, j’offris ma protection à une femme qui fuyait, et je ne pus m’empêcher de rire, en l’accompagnant, lorsque j’entendis un Sabin furieux s’écrier avec l’accent du désespoir : « Dieux immortels ! pourquoi n’ai-je point amené ma femme à la fête ! »

Chapitre XXVI

Outre la moitié du genre humain à laquelle je porte une vive affection, le dirai-je, et voudra-t-on me croire ? mon cœur est doué d’une telle capacité de tendresse que tous les êtres vivants et les choses inanimées elles-mêmes en ont aussi une bonne part. J’aime les arbres qui me prêtent leur