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Page:Maistre Xavier de - Oeuvres completes, 1880.djvu/291

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IVAN.

Il en arrivera ce qu’il pourra : ne mourrez-vous pas tout de même, hai luli, de misère et d’inanition ?

 
Ah ! s’il est vrai qu’il soit volage,
S’il doit un jour m’abandonner,
Le village n’a qu’à brûler,
Et moi-même avec le village !
Hai luli, hai luli,
À quoi bon vivre sans son ami ?


Le vieillard devenant attentif, ils redoublèrent les hai luli accompagnés d’un arpeggio bruyant : « Jouez, maître, poursuivit le denchik, jouez la cosaque ; je vais danser autour de la chambre pour m’approcher de la hache ; jouez hardiment.


KASCAMBO.

Eh bien, soit ; cet enfer sera fini.


Il détourna la tête et se mit à jouer de tout son pouvoir la danse demandée.

Ivan commença les pas et les attitudes grotesques de la cosaque, qui plaisaient particulièrement au vieillard, en faisant des sauts et des gambades, et en jetant des cris pour détourner son attention. Lorsque Kascambo sentait que le danseur était près de la hache, son cœur palpitait d’inquiétude : cet instrument de leur délivrance était dans