dessus de l’orchestre, on voyait encore le chiffre du chevalier de Chevelu. Après les premières contredanses, les voyageurs entrèrent et furent présentés par mesdames de Cevin et de Montailleur, qui les avaient ramenés le matin : un nombre infini d’accolades leur prouvèrent que, même en descendant du ciel, on peut s’amuser sur la terre. Le rire était sur toutes les lèvres, la joie dans tous les cœurs ; et chacun se retira pénétré de respect pour la physique et la folie. Je ne me refuserai point, en finissant, le plaisir de vous dire que l’union, la joie et le bon ordre qui régnèrent dans nos fêtes, furent, en grande partie, l’ouvrage du comte de la Perrouse et du marquis de la Serraz, qui semblaient se multiplier pour montrer de tous côtés la politesse la plus attentive et la plus ingénieuse.
J’aimerais fort laisser courir ma plume, et vous nommer tout le monde ; mais il faut se contenter de vous assurer en général que les voyageurs viennent de contracter une grande dette à l’égard du public : le tendre intérêt qu’il a daigné leur accorder les pénétrera, sans doute, de la plus vive reconnaissance. M. Brun, qui va porter ses talents sous un ciel étranger, se rappellera souvent la journée du ballon ; et quand la famille de l’un des voyageurs aurait encore deux