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Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/24

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vant l’usage ordinaire des Indiens, qui sont très-fastueux dans ces sortes de circonstances.

Pendant le tems des préparatifs pour les noces, au commencement de 1744, Anaverdi-Khan inspira au jeune Prince, qui avoit la plus grande confiance en son tuteur, la folle idée de profiter du tumulte de ces fêtes, pour s’emparer de Veilour, & dépouiller de la forteresse, la meilleure de tout le pays, son futur beau-père, qui y avoit, lui disoit-on, entassé de grandes richesses. Le jeune Nabab, dont le cœur étoit déjà corrompu, goûta fort ce conseil & résolut de l’exécuter. Il se rendit à Veilour, où Anaverdi-Khan devoit faire arriver des soldats, comme simples spectateurs, qui, se joignant tout-à-coup à la suite du jeune Prince, & à celle qui devoit accompagner Anaverdi-Khan, devoient faire main-basse sur la garnison de Veilour, & s’emparer de la forteresse sur les ordres que donneroit le jeune Prince ; mais le perfide tuteur, qui n’avoit imaginé cette conspiration que pour faire périr son pupille, n’envoya que peu de soldats, & fit avertir secrettement le Nabab de Veilour, des desseins de son ne-