mandoient à lui parler pour affaire de la dernière conséquence qu’ils pouvoient lui communiquer au lit, sans qu’il se dérangeât. Ayant fait entrer ces deux Officiers, ils lui dirent : La garde qui veille toutes les nuits, comme vous savez, autour du camp de Nand-Raja, a arrêté, il y a peu de tems, un de vos Gens qui en sortoit ; quoiqu’il ait dit qu’il vous appartenoit, on a cru devoir le conduire au Nabab, parce que ses ordres à ce sujet sont très-précis ; cet homme, en passant devant votre Garde, a demandé secours, cette Garde l’ayant reconnu[1], l’a ôté de ceux qui le conduisoient, & l’a rendu libre. Le Nabab nous a requis pour vous prier de lui envoyer cet homme, afin de le faire reconnoître par ceux qui l’ont arrêté, & nous a chargés de vous donner sa parole qu’aussi-tôt qu’il sera certain que celui qui a été arrêté est un homme qui vous appartient, il vous le reverra pour que vous en fassiez ce que vous voudrez.
- ↑ Suivant les privilèges accordés aux Européens, ils ont toute justice entr’eux, & sur ceux qui leur appartiennent.