Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/123

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tait, le cœur battait à coups plus forts.

Annyl aimait le taupier.

Et le soir du fenêtra — la Toinette n’avait menti qu’à demi — dans le tumulte fou des rondes, les deux jeunesses s’étaient sauvées vers le noir en se tenant la main. Tistet l’avait implorée avec de telles prières qu’elle n’avait pas su dire non.

Et ils avaient erré le long des chemins, troublés d’être seuls pour la première fois, s’enfonçant dans l’ombre ténébreuse des feuillages. Elle n’osait pas lui parler. Il n’osait pas l’enlacer d’une étreinte folle.

Ils étaient revenus sur la place sans avoir échangé seulement un