Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/129

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toutes les souffrances, toutes les hontes. Tistet, croyant qu’elle s’était donnée à un autre, l’avait oubliée et courait ailleurs les aventures. Et, abandonnée de tous, lassée de souffrances, à la nuit tombante, un soir, elle se sauva du logis, résolue à mourir. La voie du chemin de fer longeait les dernières maisons du village. Annyl s’étendit sur les rails, attendant la mort avec une impatience désespérée, et le train broya son corps immaculé.

Voilà pourquoi, lorsque je revois le village, au bout de la route blanche, ce décor paisible d’églogue devant lequel on se sent comme un besoin de repos, et je ne sais quel désir profond d’y vivre longtemps, d’y vivre toujours, je songe avec