Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tours grêles de son corps se retrouvait l’expression hallucinante de la statue d’Hermaphrodite. Elle avait le profil judaïque, un grand diable de nez busqué comme le bec d’un épervier, des yeux verts striés de paillettes d’or, sans trève brûlés d’une flambaison de fièvre. Et de cette figure, on ne gardait que le souvenir détraquant des yeux et de la bouche rouge, mince, palpitante, comme accoutumée à d’insatiables ivresses.

Les débuts d’Elvire avaient été lamentables. Misère et compagnie avec une maman à cabas, qui l’accompagnait au Louvre, et déroutait les quêteurs d’aventures. Les copies se vendaient quatre sous. Ses tableaux ne se vendaient pas.