Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/191

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là, d’envahir ce décor élégant. Ils gardaient dans leurs plis le souvenir des soirées anciennes, des logis aux fenêtres louches s’ouvrant sur les cours, des voitures de déménagement où tant de fois ils avaient roulé, pressés comme des épaves. Et le soleil couchant, qui les inondait de clartés tièdes, les hauts plafonds aux moulures d’or, la large cheminée les épouvantait, les effarait comme de pauvres petits employés jetés brusquement dans un palais de féerie.

Je n’oublierai jamais l’impression ironique qui se dégageait de ce mobilier condamné à disparaître comme sur les cartes de parvenus le vrai nom familial qui précède d’abord le titre acheté à beaux deniers comptants.