Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/38

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— Bonsoir, moussû Marius, cria-t-elle en lui envoyant un baiser de bienvenue du bout des doigts.

— Bonsoir, Margarîdo, répondit Marius extasié.

Que de fois cette gardeuse de chèvres était passée ainsi à l’aube des étoiles, lui disant bonsoir d’un ton joyeux !

Que de fois il avait entendu la complainte agreste qu’elle clamait à pleines lèvres en ramenant son troupeau de la lande ! Et pourtant, à travers ce flux de parfums qui montaient de la terre amoureuse, parmi le calme mystérieux des premières ombres, il se sentit, en la revoyant, remué dans tout son être.

Il remarqua combien elle était belle, combien elle rayonnait dans