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Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/50

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— Tu es heureux, c’est vrai ! continua-t-elle âprement.

Alors, il lui avoua toutes ses tendresses débordantes, toutes les béatitudes que sa robe blanche mettait dans le Mas-Jelus. Elle était tout pour lui. Elle lui avait fait connaître des joies inoubliables. Leur enlacement était si doux qu’ils semblaient avoir oublié tous les deux l’église où elle avait été martyrisée. Mais Margarîdo souffrait sans le dire. Cette indomptée haletait des colères anciennes. Elle avait assez de son écœurement malsain et sa résolution était prise.

Un matin, Moussû Marius partit sur son bourriquet, au petit jour. Il y avait foire à Saint-Aventin, et Saint-Aventin était loin. Margarîdo