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Page:Maizeroy - Deux amies, 1885.djvu/248

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III

C’était comme un ruissellement de lueurs qui aveuglaient, de paillettes éblouissantes qui se heurtaient, qui se réfléchissaient dans la glace de la loge, qui tombaient des doigts roses de Suzette. La figure de l’actrice s’illuminait d’une joie d’enfant, tandis que les yeux mi-clos, elle admirait le cadeau princier que Mme de Tillenay venait de lui envoyer.

Jeanne fatiguée de ne pas faire un pas en avant, de ne point vaincre l’indifférence obstinée que lui témoignait le petit abbé, vidait sa corbeille, lui offrait successivement tous les bijoux qu’elle possédait. Elle en était arrivée à lui donner ses diamants de famille, une parure sans prix qui datait du siècle dernier et qui