Page:Maizeroy - La Fête, 1893.djvu/107

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pour la première fois, l’inanité de ses millions. La pensée de la mort l’obsédait, le bourrelait, le suppliciait ; l’idée fixe que ses heures étaient maintenant comptées comme les grains qui s’écoulent dans un sablier, qu’il sombrerait bientôt dans les arcanes du néant, qu’il devrait disparaître, perdre à jamais, léguer cette immense richesse qui avait été son orgueil, son but, sa joie, n’emporter dans l’inconnu de l’autre vie que quelques vêtements et qu’un linceul, comme les autres, le hantait, lui martelait le cerveau comme de coups farouches.

Ses plus acharnés ennemis eussent été pris de clémence et frémi devant ce désespoir, cette déchéance et ces tragiques plaintes. Et les garde-malades qui le veillèrent n’en oublieront jamais le spectacle hideux, eurent la sensation d’avoir entrevu ce que doit être