Page:Maizeroy - La Fête, 1893.djvu/143

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striées par des éclairs de chaleur aux délices du stupre, aux griseries des étreintes, la suppliait, lui jetait à pleines mains éployées des baisers et des baisers. La belle ne lui répondait que par son éternel sourire de reine accoutumée aux flatteries, ne paraissait pas le comprendre, en ressentir quelque trouble, semblait une froide idole au cœur glacé, n’avait aux lèvres que des bâillements de lassitude.

Et un jour, elle eut comme un réveil, et par des signes moqueurs le défia de faire tout ce qu’elle exigerait, nargua ses effusions passionnées, lui expliqua qu’elle ne le croirait que s’il avait le courage de se mutiler, de lui jeter ainsi qu’un gage l’un des doigts de sa main droite.

Et l’homme, avec cette audace insoucieuse de ceux qui espèrent le ciel, qui ont la foi chevillée au cœur, n’hésita