Page:Maizeroy - La Fête, 1893.djvu/145

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qu’on inflige aux femmes dans les maisons centrales.

Mais comme elle avait des sens de diablesse, un corps d’idéale Aphrodite, qu’elle posait à miracle, et que son bagout ordurier m’amusait, comme ces spectacles équivoques où l’on se risque en enlevant sa rosette, je la gardais malgré tout, je ne pouvais me décider à l’éconduire, à m’en séparer.

Et elle me dévoila bien souvent des choses d’amour vraiment attendrissantes qui se passent en ces prisons pareilles à des tombes, et où l’on pourrait croire que le cœur s’engourdit, que la chair est comme morte, qu’on se laisse vivre en une inertie passive d’animaux.

Les malheureuses avaient de véritables et exquises intrigues entre elles, se recherchaient, se courtisaient, s’adoraient avec des désirs, des rêves, de la jalousie, et leur cerveau arrivait à un