dans des vues apparentes de conciliation, et nous y relevons, page 11, cette phrase qui semble un rappel de la deuxième partie du titre de l’Arrêt rendu à l’amphithéâtre de l’Opéra sur la plainte du milieu du parterre, intervenant dans la querelle des deux coins : « Si, du milieu du parterre où j’élève ma voix, j’étois assez heureux pour être écouté des deux coins… » Il semble bien qu’il y ait ici une allusion de l’auteur à la brochure où il avait commencé à prendre le rôle, quelque peu affecté, d’un modérateur impartial.
Sans insister sur ce rapprochement, nous le livrons comme un témoignage de notre bon vouloir à M. Assézat, le nouvel et digne éditeur de Diderot. Peut-ètre, au surplus, se contentant à bon droit de l’affirmation de Rousseau, M. Assézat ne verra-t-il dans l’attribution de l’Arrêt au baron d’Holbach qu’une des formes de l’indifférence du grand philosophe encyclopédiste pour ce qui sortait de sa plume, qu’un exemple de plus de sa singulière libéralité intellectuelle. Après avoir pris la part que l’on sait à tant de livres de ses amis, Diderot pouvait bien être encore d’humeur à leur laisser attribuer ses ouvrages, sans aucunement protester.