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ÉPILOGUE



Depuis que la dernière page de ce livre a été écrite, les événements ont marché. La lutte pour la transformation sociale s’est engagée avec une nouvelle violence ici par des actes individuels, là par des révoltes en masse.

Les mineurs français et anglais, les paysans de Sicile ont revendiqué leur droit à la vie. Pallas a donné la sienne pour venger les garrottés de Xerès et ses mânes ont reçu à Barcelone un terrible holocauste ; Auguste Vaillant a jeté sa bombe aux rois de la république.

Pauvre Vaillant ! qui m’eût dit, il y a huit ans, que tu serais devenu, un jour, dynamiteur et martyr ?

Des repus lui ont reproché une condamnation pour mendicité, après qu’il eut essayé tous les métiers pour vivre. Quelle terrible patience faut-il à de tels hommes pour tendre la main !

C’était, antithèse qui ne semblera étrange qu’aux seuls naïfs, un homme doux jusque la timidité, un sentimental devenu capable de fortement haïr parce qu’il était