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vement les familles se réunir en clans, les clans constituer la tribu chez les nomades et la cité chez les sédentaires, le groupement devenir ensuite, de communal, régional, puis national, entrer actuellement dans la phase raciste. Puis, à de certaines périodes, le phénomène inverse, la désagrégation en unités qui tendent à avoir chacune leur vie propre, en attendant de se refondre dans des combinaisons nouvelles. On peut donc en déduire cette double loi :

Les groupements humains, ainsi que les atomes de la matière inorganique, sont soumis à la force centripète et à la force centrifuge. Quand la première l’emporte, il y a attraction et absorption des petits groupements par les grands, tendance à l’unification. Dans le cas contraire, les groupements se disloquent en parties autonomes.

Comme exemples on peut citer la formation et la décomposition des grands empires de l’antiquité ; dans les temps modernes l’unification politique de l’Espagne, la France, l’Allemagne et l’Italie ; au point de vue économique, la concentration capitaliste mise en lumière par Karl Marx.

Si on étudie les révolutions profondes, c’est-à-dire sociales, on reconnaît qu’elles paraissent soumises à une loi d’oscillations analogues à celles du pendule. L’action implique la réaction ; la terreur rouge appelle la terreur blanche, et l’on pourrait en conclure : tout excès dans un sens amène un excès en sens contraire.

Cependant, ce serait une erreur de croire qu’une révolution se termine par un retour pur et simple au passé. 1815 n’a pu ramener la société française à l’état