En conséquence, non seulement les répressions draconiennes sont impuissantes à moraliser mais elles n’ont aucune juste raison d’être.
Les spiritualistes ont beau prêcher âme indépendante, libre arbitre, les gens sensés, aujourd’hui, haussent les épaules. Qu’est-ce que cette âme indépendante qui vagit chez l’enfant, qui s’emporte chez l’adulte, qui s’éteint chez le vieillard ? Qu’est-ce que ce libre arbitre, qu’une maladie enchaînera, qu’un doigt de vin fera divaguer, qu’une tasse de café exaltera ?
Comme il a été fort bien dit, la croyance au libre arbitre, n’est que l’ignorance des causes premières qui nous font agir.
Un homme rencontre dans un lieu isolé un enfant sans défense ; il se jette sur lui et le tue. Ne considérant que l’atrocité du fait, douze jurés, pères de famille, enverront l’homme à l’échafaud ou aux galères.
Il est admis que le tigre tue en raison de sa conformation physiologique, qui le con-