Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/225

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péril et si, d’ici à la fin de ce siècle, les travailleurs n’avaient repris à leurs maîtres le sol et les instruments de production pour les exploiter eux-mêmes, ils se trouveraient dépossédés de leurs maigres salaires et acculés au suicide par l’arrivée d’ouvriers chinois[1]. Contre ceux-là, la résistance est impossible : une écuelle de riz et une pincée de thé, coût total 25 centimes par jour, voilà pour leur nourriture. Pour logement, un taudis où l’on s’entasse à quinze ou vingt. Pas de superfluités : théâtre, café, livres, journaux et… pas de femmes, ils se suffisent. Pour les plus raffinés, une pipe de cet opium qui empoisonne l’individu et atrophie la race.

Contre ce danger, quel est le remède !

Prohiber l’immigration chinoise qui, après

  1. Il ne serait même pas nécessaire pour affamer le prolétariat européen et américain, que les capitalistes fissent venir des ouvriers chinois ; il suffirait qu’ils créassent dans l’Orient des fabriques et des usines qui, vu le bon marché invraisemblable de la main-d’œuvre, leur permettraient d’inonder le monde de leurs produits.