Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/291

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chisme en tant que philosophie, d’étudier le rôle des anarchistes en tant que parti : faits et idées sont connexes, du passé se dégage l’avenir.

Les partis révolutionnaires épris de forte organisation craignirent de se briser en se risquant dans la lutte autrement qu’avec des métaphores enflammées. Cela montrait bien le défaut de la cuirasse : il eût fallu des groupements tenaces mais très plastiques : on avait une armée en bois. C’était sans doute la faute des circonstances plus que des hommes. À défaut de conceptions très larges, le grand nombre de ces militants témoignaient d’une sincérité et d’une ferveur grandes. Période bien curieuse ! on eut les « flamboyantes bannières », le « coq rouge battant des ailes », les « mitrailles de gros sous » destinées à « faire crouler la forteresse capitaliste », les « triomphes écrasants » remportés avec « l’arme vengeresse du bulletin de vote », les « protestations énergiques » par voie d’ordres du jour. À côté de cette déclamation parfois