Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/34

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sociétés. Pour avoir un peu, il faut demander beaucoup ; sans une revendication complète, excessive même, des droits de l’individu, l’individu classé, enrégimenté, étouffera dans la masse, périra dans la collectivité.

Rien ne serait plus criminellement absurde que de vouloir, au nom de l’égalité, forcer tous les hommes à travailler le même nombre d’heures, à absorber la même quantité de nourriture, les mêmes mets, à se vêtir des mêmes habits, sans tenir compte des différences de tempérament, d’organisation, d’âge, de goûts, d’habitudes. Autant vaudrait décréter que tous les hommes auront les cheveux bruns et 1 mètre 65 centimètres de hauteur !

L’égalité, telle que la comprennent ces réglementateurs, n’est pas la vraie égalité, ce n’est qu’une égalité de surface, une égalité apparente. Les individus n’étant pas identiques, leur vie ne peut être soumise à des règles identiques. Le communisme doit se borner à mettre la richesse sociale à la