Page:Malbay - Du coryza gangréneux des bêtes bovines.djvu/31

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« L’huile phosphorée excite les organes chez le malade atteint de la fièvre charbonneuse ; provoque, sept à huit heures après son administration, une réaction assez intense, sur la peau et sur les reins ; réaction qui, en provoquant une sueur plus ou moins copieuse ou une sécrétion d’urine assez abondante, chasse au dehors, par une véritable crise qui s’opère, les principes septiques qui sont contenus dans le sang. Sous son influence, nous voyons encore ce liquide changer de nature ; il prend une couleur d’un rouge rutilant, et, de dissous qu’il était, devient coagulable ; nul doute qu’ainsi porté par le torrent circulatoire il ne le stimule, ne mette en jeu les synergies vitales et ne ramène la vie prête à s’éteindre. »

Après cette publication, des expériences furent entreprises par M. Lafosse sur un bœuf appartenant à l’école ; on administra à cet animal de l’huile phosphorée, à la dose de 40 à 45 gouttes par jour ; on remarqua qu’au bout de 30 à 40 minutes, les battements artériels étaient plus nombreux et que la sueur se montrait à la surface du corps.

L’administration de ce médicament se fait dans une infusion de tilleul ou de fleur de sureau.

M. Ringuet a enregistré quelques guérisons ; mais il serait bon, avant de préconiser ce médicament, que des expériences vinssent confirmer les heureux effets obtenus par le vétérinaire de Belvès.

Aussi recommandons-nous cette médication à tous les praticiens qui seront à même d’observer le coryza gangréneux.


H. MALBAY.